Mars 2017. Un rêve se réalise au beau milieu du Pacifique. Mais ce ne fut pas simple d’arriver jusque là ! Quasiment 24h de trajet entre Sydney/Auckland (PF qui voulait tant aller en Nouvelle-Zélande a pu y poser le pied!)/Santiago et enfin Rapa Nui (nom officiel de l’île de Pâques) et pourtant nous arriverons quasiment à la même heure et le même jour que nous sommes partis! En effet, nous avons traversé la “date line” (à ne pas confondre avec la « dead line », n’est-ce pas PF?!) au milieu du Pacifique qui sépare de 24h les deux côtés.
Nous posons le pied sur Rapa Nui et force est de constater que nous sommes sur une île du Pacifique ! L’aéroport est vraiment petit et ses toits sont en chaume.
Malgré que ce soit une des îles les plus éloignées de n’importe quel continent, ce qui nous fait le plus sentir cet isolement, ce sont les prix. Tout est très cher ! Et vu que la majorité de l’île est pelée, consommer local n’est pas possible. Nous grignotons donc pendant une semaine à des prix semblables aux restaurants. 3€ la bouteille d’eau, 5€ le pain de mie…
Nous n’oublions pas de passer récupérer le cachet de l’île à la poste pour le mettre sur notre passeport !
Pendant cette semaine, afin de ne pas exploser totalement le budget mais aussi de ne pas trop nous changer de l’Australie, nous dormirons sous une tente dans le camping Mihinoa dans la ville principale de Hanga Roa. Face à l’océan pacifique, c’est le bonheur !
Pour notre première journée, nous partons à pied pour 8 heures de marche vers le nord en longeant la côte. En ville, nous croisons toutes sortes de statutes et de représentations étranges…
Même le cimetière est artistiquement magnifique. Leur rapport à la mort n’est pas le même que le nôtre.
Nous croiserons également nos premiers Moaï qui sont bien entretenu. Il parait que le dos des sculptures était peint à l’époque et l’on suppose que cela devait ressembler à ça.
Les panneaux longeant le littoral sont là pour nous rappeler que nous sommes sur une île, loin de tout ou les aléas climatiques peuvent être terribles. Et le risque de tsunami n’est pas là pour nous rassurer !
Une fois en dehors de la ville, nous sommes un peu déçus. Nous nous attendions à voir des Moaï partout. Mais il y en a peu et ceux qui ont survécu aux tsunamis, à l’érosion du vent et aux tempêtes ne ressemblent plus vraiment à des Moaï.
Heureusement que nous trouvons d’autres lieux exceptionnels comme la grotte aux 2 fenêtres. Pour y rentrer c’est par ici !!!
Si si, je vous jure qu’il faut rentrer dans ce petit trou (20 mètres après un petit muret en pierre signalant le site de “Ana Kakenga”).
Bien que le passage soit très étroit et dans l’obscurité totale au début, ça vaut le coup ! On débouche rapidement sur les 2 fenêtres. La vue sur le pacifique est à couper le souffle et nous en profitons pour pique-niquer tranquillement ici.
Pas très loin de l’entrée de la grotte, vous trouverez le plus beau banc de toute l’île.
La suite de la balade est sympathique. Ce qui nous surprend le plus c’est l’absence d’arbres. Les paysages sont similaire avec des collines et des herbes.
Nous profitons de cette excursion pour rentrer dans les terres jusqu’au site de Ahu Akivi. Notre premier site vraiment impressionnant sur l’île. Les Moaï sont dressés sur une colline et regardent l’océan.
Nous profitons d’un banc pour graver cette belle image à tout jamais dans notre esprit.
On fait même de belles rencontres.
C’est vraiment magnifique mais nous devons déjà repartir car il nous reste 2 heures de marche pour revenir en ville.
Un des plus beaux moments que cette île va nous offrir, ce sont de splendides et merveilleux lever et coucher de soleil. Et ce soir nous allons en profiter.
C’est bien beau la marche sur l’île mais pour en profiter pleinement, nous louons un scooter. A nous les belles routes de cette toute petite île !
Tout comme la veille, il faut chercher pour tomber sur des Moaï et la plupart ont souffert des conditions climatiques.
Gili, gili le ventrouuuu !
Mais cela nous permet d’explorer l’île et de passer dans des endroits pour le moins risqués.
Et nous faisons également des rencontres inattendues… Âmes sensibles, passez rapidement les photos qui vont suivre…
En effet, la majorité des chevaux sur l’île sont sauvages et livrés à eux même. Il arrive donc régulièrement d’en croiser qui broutent tranquillement. Mais comme tout le monde, ils meurent un jour et personne ne vient ni enlever ni brûler leurs dépouilles, ce qui donne des photos plutôt surprenantes! Enfin, nous préférons tout de même les voir debout en train de brouter!
C’est aujourd’hui que nous allons découvrir le site de Ahu Tongari.
Le site a été restauré pour présenter 15 Moaï gigantesques devant nous. La magie opère immédiatement et nous tombons sous le charme.
Nous restons des heures sur le site à nous demander comment l’homme a-t-il pu ériger ces statues pesant plusieurs dizaines de tonnes à la verticale ! Il y a plusieurs théories comme quoi ils les faisaient marcher jusqu’à leur emplacement final en leur faisant faire un mouvement de balancier. Mais le plus probable est qu’ils les faisaient rouler sur des rondins de bois (apparemment l’île était boisée avant le 18ème siècle) et qu’ils les élevaient petit à petit en glissant une montagne de cailloux derrière eux. Une fois debout, ils devaient être réveillés, c’est à dire qu’on leur peignait les yeux de corail blanc et les pupilles en rouge. Les pétroglyphes sur leurs dos devaient également être peints. De toute manière, le mystère demeure et donne au lieu une aura encore plus formidable !
Ce site, bien qu’à l’autre extrémité de l’île et inaccessible sans moyen de locomotion, est incontournable et nous y retournerons plusieurs fois durant notre séjour. En attendant, ce soir le soleil se couche sur le site de Ahu Vai Uri.
Le lendemain matin, nous nous levons aux aurores pour retourner sur le site de Ahu Tongari et observer le lever du soleil. Et c’est toute une expédition car nous devons partir à 6h30 du matin et traverser toute l’île dans la nuit noire. Malgré des phares peu puissants, nous arriverons à éviter les nids de poules, passages en terre et chevaux sauvages. Malheureusement, le ciel est couvert aujourd’hui et le soleil n’apparaîtra qu’une fois haut dans le ciel.
Quelle déception ! Enfin la lumière matinale nous permet de prendre de belles photos. Nous sommes tellement déçus que le lendemain matin nous irons à nouveau voir le lever du soleil sur ce site et cette fois ci, nous serons conquis par ce spectacle!!!
Cette boule orange passant au milieu de ces géants de roches volcaniques, n’est-ce pas fabuleux ?
C’est clairement le plus beau lever de soleil de notre tour du monde, et de loin ! Dommage que vous n’aillez pas l’odeur des embruns matinaux, le bruit des vagues et la douce chaleur du soleil matinal. Un pur bonheur.
Ces 15 Moaï font face au volcan dans lequel ils ont vu le jour : Rano Raraku.
Et quel autre site formidable! Nous commençons par aller visiter le haut du cratère. Il est tôt et nous sommes seul sur ce site incroyable. Des chevaux sauvages galopent dans ce microsystème ultra coloré. Nous ferons le tour à pied et nous nous approchons des Moaï en hauteur.
Sur les flanc du volcan nous découvrirons la fabrique des Moaï. Plein sont abandonnés ici depuis des siècles et n’ont jamais pu rejoindre leurs emplacements définitifs.
D’autres sont inachevés ou en pleines constructions.
Certains allongés dans l’herbe semblent jouer à trouver une forme aux nuages.
Le site est formidable et les MoaÏ y poussent comme des champignons. Il y en a partout.
Bien que les Moaï soient taillés ici, leur chapeau ou chignon sont taillés de l’autre côté de l’île à environs 15km. Pas très pratique, surtout quand l’on sait que ces fameux chignons peuvent peser entre 1 et 12 tonnes !
Mais que voulez vous, c’est le seul endroit de l’île ou nous pouvons trouver de la pierre volcanique rouge…
En plus des sculptures, nous pourrons également découvrir sur l’île des pétroglyphes exprimant l’art Rapa Nuite.
Mais il y a aussi des monument étranges comme cette pierre troué qui siffle lorsque le vent y pénètre et qui selon la légende, attirait les poissons vers le rivage !
Bien sur, nous prenons tout notre temps pour visiter toutes ces merveilles…
Et nous prenons le temps de rencontrer les locaux…
Mais aussi les locales !
Ne vous inquiétez pas, Cachou n’est pas sans reste ! Dés que j’ai le dos tourné… NON MAIS CA VA PAS LA TÊTE !?!? Reviens ici !
Après cette scène de ménage, nous nous rappelons que l’île de Pâques, ce n’est pas seulement des Moaï, c’est également une île polynésienne. Et qui dit Polynésie, dit plage et océan ! Alors venir ici pour profiter seulement de la plage Anakena serait dommage parce qu’il n’y en a qu’une sur toute l’île et qu’elle est assez petite.
Mais quand on a un tel décors à porté de main, pourquoi se priver ?
Enfin, cette île possède un autre volcan tout aussi important : Rano Kau. Les premiers colons qui rapportent leurs expériences sur l’île de Pâques sont arrivés lors du culte de l’homme oiseau (on pense que le culte des Moaï s’est développé de 1250 à 1500).
Pour aller le visiter, nous empruntons l’ancien chemin que les candidats pour l’homme oiseau empruntaient : Te Ara o te So. C’est dur et ça n’arrête pas de grimper mais au bout d’une heure d’effort nous découvrons le cratère.
Dur de ne pas être en admiration devant les nuances de bleus et de verts des herbes aquatiques en contre bas. Et que dire de la fenêtre sur l’océan que le volcan nous offre ?
A quoi vous fait penser ce nuage ? On va voir si vous avez l’esprit aussi mal placé que Cachou.
D’ici, nous pouvons voir quasiment toute l’île. Et le vertige nous assaillit quand l’on voit l’immensité bleue tout autour. Nous ne sommes pas grand chose quand l’on pense que la terre la plus proche se situe à plus de 3000km…
Nous arrivons au village d’Orongo. Pour vivre en paix entre tribus, ils organisaient un concours pour élire le chef de l’île. Les candidats devaient descendre la falaise, nager jusqu’à une île et attendre les oiseaux. Le premier qui ramenait l’œuf, était le maître de l’île pour un an (ils pouvaient attendre des semaines avant qu’un oiseau ponde). Et quand on voit la hauteur de la falaise, et la distance pour atteindre l’île, croyez moi que c’était un sacré exploit physique !
Nous nous couchons la tête dans les étoiles pour penser à cette île mystérieuse qui a su nous combler de bonheur…
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