Mars 2017. Cela fait déjà presque une semaine que nous sommes à Lima. Il est temps pour nous de partir vers le nord. Nous réservons donc un bus de nuit direction Trujillo. Il est 20h et nous laissons nos sacs à dos à la gare routière en attendant l’embarquement. Vers 21h, la gare routière est bondée, tout le monde est debout et l’agitation se fait ressentir. Nous essayons de comprendre…
Un fleuve a débordé à cause d’inondations et la route est coupée. Aucun bus ne partira ce soir ni dans les jours à venir… Nous faisons la queue comme tout le monde pour être remboursé et récupérer nos bagages et essayons de revenir dans notre air bnb. Nous sommes déçus que le nord ne soit pas accessible mais c’est une bien petite peine comparé aux informations diffusant en boucle tous ces pauvres péruviens qui viennent de perdre leur maison et parfois des membres de leur famille.
En étant bloqué sur Lima, nous arrivons à prendre contact avec Luis Angel Zaconeta, auteur d’un jeux de société le Cholopoly qui reprend le Monopoly en l’adaptant à la politique péruvienne (corruption, prison…). Il essaye de fédérer les auteurs péruviens pour former une plateforme de vente et développer le jeu de société au Pérou. Il nous accueille chez lui, nous fait découvrir de nombreux jeux et nous invite même à partager le repas familial. Un partage et une découverte incroyable !
Civilisation Supe-Caral
Malgré les inondations, nous décidons tout de même d’aller jusqu’à Barranca (3h30 de bus vers le nord). Nous y accédons sans trop de difficultés. C’est la première fois que nous nous aventurons sur les routes d’Amérique latine et le moins que l’on puisse dire c’est que les alentours de Lima sont désertiques ! La côte est assez montagneuse mais rien ne semble vouloir y pousser.
Une fois arrivé sur Barranca, nous essayons de nous rendre sur le site de Caral qui abrite les vestiges d’une des plus anciennes civilisations au monde (3000ans av. JC). Malheureusement, les inondations sont partout et le passage d’un des ponts est impraticable. Grrr ! Nous n’y arriverons donc jamais ?
Heureusement, la civilisation Supe-Caral s’était développée en plusieurs villages et notamment avec le village d’Aspero qui était le village des pêcheurs.
Celui ci est accessible, et même si ce n’est pas le site le plus impressionnant, nous ne sommes pas déçus du voyage ! Ils ont tellement peu l’habitude de recevoir des touristes que nous attendons 20min la guichetière et 40min le guide. Heureusement, que nous avons du temps ! Ceci étant dit, cette attente est la garantie d’avoir le site pour nous tout seul !
Enfin tout seul, n’est pas le bon terme car le site est toujours en train d’être découvert et nous croiserons des archéologues avec leurs équipes en pleine fouille.
Ils ont retrouvé beaucoup d’outils (hameçon en coquillage, filet en coton…) et également des preuves qu’ils commerçaient déjà avec des tribus de la forêt amazonienne.
Le site comprend des pyramides qui servaient aux offrandes et sacrifices humains ainsi que des habitations, les plus nobles vivaient en hauteur.
La visite est très agréable et nous sommes heureux d’avoir découvert ce site hors des sentiers battus.
Parracas et les îles Ballestas
Avec l’impossibilité d’aller au Nord du pays, nous décidons donc de descendre vers le sud. Première étape, Parracas qui est le départ des excursions pour les îles Ballestas ! La ville n’a rien d’extraordinaire. C’est un site touristique important car la ville n’est pas très éloignée de Lima et c’est surtout un port de pêcheur important pour le plus grand bonheur des pélicans.
D’ailleurs, la région est connue pour abriter des centaines d’espèces d’oiseaux. Nous réservons une excursion pour le îles Ballestas. Une fois le bateau plein, nous pouvons enfin partir.
Le premier arrêt se fait devant ce cactus géant.
180 mètres de hauteur pour 60cm de profondeur. Nous ne sommes, en effet, pas très éloignés de Nazca et de ces fameux géoglyphes. Nous avons ici un aperçu de ces lignes géantes formant des motifs. Plein de questions subsistent encore (civilisation avec des technologies avancées, extraterrestres…)
Les îles Ballestas sont enfin en vue. C’est toujours un bonheur de pouvoir observer les animaux sauvages dans leur milieu naturel. Nous avons la chance d’apercevoir des pingouins qui sont d’excellents nageurs.
Il y a également la présence de nombreux oiseaux.
Mais surtout, il y a une colonie de phoques que nous pouvons observer.
En plus, c’est la saison des petits et nous avons la chance d’assister à l’apprentissage de la nage d’une mère à son bébé.
Mais malgré ce beau spectacle, nous sommes mi-figue mi-raisin. Les bateaux s’approchent près (trés trés près) des rochers pour observer les phoques. On pourrait presque les toucher…
Hormis le fait que l’on risque un accident en étant aussi proche des rochers, pouvons-nous encore parler d’animaux sauvages quand ils sont tellement habitués à être dérangés qu’ils ne bronchent pas ? Je ne sais pas mais ce sentiment de violer leur espace m’a mis mal à l’aise.
Et la palme d’or revient à ces pêcheurs !
Non mais vous êtes sérieux les gars ??? Un bateau de pêche larguait ses filets dans la réserve naturelle. Alors je suis sûr et certains qu’ils ont fait une belle prise. Mais au milieu de la réserve entourée de pleins d’espèces protégées, la situation m’a semblé paradoxale !
En parlant de respect des règles, en voici encore un qui n’a pas vu les panneaux…
Ne parlons même pas de ces panneaux qui demandent aux automobilistes de ne pas faire de bruit en ville. Entre les klaxons et les radios à fond, l’ambiance sonore est agitée !
Nous prenons le temps de profiter un peu de la station balnéaire.
Un Inca cola et ça repart !
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