Novembre 2016. Au revoir temples, au revoir civilisation khmer, direction le sud du Cambodge pour s’offrir des vacances dans les vacances ! Tout le monde rêve des plages et du climat du sud de la Thaïlande. Le Cambodge n’a pourtant pas à rougir de son littoral.
Sihanoukville, un passage obligé pour les îles
La ville n’a pas énormément à offrir si ce n’est des bières pas chères à siroter au bord de l’océan indien. Nous n’avons donc pas pu résister à l’appel du houblon en face du coucher du soleil.
On n’est pas bien là ?!
Il suffit juste d’oublier les demandes incessantes : « Lady, massaaaage ? » et à la réponse négative, s’entendre surenchérir « Lady, manucuuuuure ? » ou encore le défilé des mendiants.
Sihanoukville semble l’endroit idéal pour faire la fête. Avec ma tête barbue, les propositions pour des substances illicites ont été très fréquentes.
Mais pour nous, c’est le point de départ du speed boat pour l’île de Koh Rong.
Koh Rong, le paradis caché
Le speed boat, monstre de puissance, tape la mer et saute de vagues en vagues pour nous amener sur l’île en moins d’une heure. Nous ne sommes pas trop rassurés, surtout après avoir entendu la récente histoire du speed boat ayant explosé en Indonésie.
Nous sommes bien contents d’arriver à destination et de poser le pied à terre. Il est vrai que cette île accueille de nombreux fêtards.
Le long du quai, nous trouvons une succession de guesthouse, bars et restaurants mais une centaine de mètres plus loin, la plage paradisiaque s’offre enfin à nous. Palmier, plage de sables blancs, eau turquoise de l’océan, rochers, poissons exotiques, petits bateaux de pêche se dressent devant nous tel un décor de carte postale.
Il est temps pour nous de prendre des vacances dans nos vacances ! Cela peut paraître étonnant mais voyager tous les jours, faire son sac tous les matins, changer d’hôtel tous les soirs, manger au restaurant tous les midis et aller de visites en visites sous des chaleurs intenses, ce n’est pas aussi reposant que ça en a l’air. Nous avions besoin d’un endroit où ne rien faire et nous ne pouvions pas mieux tomber.
Au programme donc : bronzette sur la plage, baignade dans l’océan Indien avec une eau à 30 degrés, snorkeling (eh wai, on est bilingue ! Et pour ceux qui ne le sauraient pas encore, c’est observer la vie sous-marine à l’aide d’un masque et d’un tuba), dormir, boire (de la bière bien sûr !) et manger des spécialités telle que le Amok. Dur, dur d’être des insulaires.
Nous ferons même une belle rencontre avec un Géko Tokay similaire à celui croisé lors du loop de thakhek.
Mais n’allez pas croire que c’est le paradis tous les jours ! Quand le temps se gâte, il ne fait pas semblant.
Curieux par nature, nous avons quand même eu envie d’aller voir si le sable n’était pas plus blanc ailleurs…
Koh Rong Samloem, la sauvage…
L’heure est venue pour nous d’aller voir à quoi ressemble l’île voisine. Le moyen le plus économique pour s’y rendre est le slow boat qui fait office de bateau poubelles ! Si, si, c’est vrai ! 1h30 dans une mer agitée avec des creux de plus de 2 mètres et des effluves d’ordures ménagères, autant vous dire qu’il faut avoir l’estomac bien accroché !
Apres une dizaine d’arrêts pour collecter les poubelles des divers endroits de l’île, nous arrivons à l’embarquadaire principal. Et là, c’est la déception. Qui dit plus sauvage, dit moins bien entretenue ! Il y a donc beaucoup de végétations et quelques déchets aussi. De plus, à marée haute, la plage est quasi inexistante. Les vagues semblent vouloir venir frapper aux portes des habitations.
La déception fut de courte durée car nous avions réservé un bungalow avec vue sur l’océan.
Même pas vrai, aucune odeur ne se dégage de mes aisselles !
Au programme cette fois ci : sieste sur les canapés de la terrasse, photos du lever du soleil, boire et manger.
Nous nous interrogeons aussi sur les maçons Cambodgiens qui construisent les installations pour les touristes :
-« Et les gars, j’ai une idée ! Si on mettait les pommeaux de douche à 2 mètres de haut, ils sont grands les européens ! »
-« Et les gars, j’ai une autre idée ! Comme il ne nous reste qu’un seul interrupteur, si on reliait le ventilateur à la lampe comme ça on fait d’une pierre deux coups ! »
Kampot, une ville épicée !
Voici une petite ville tranquille du sud du Cambodge où il fait bon vivre. Le seul monument touristique est un rond-point avec une statue géante d’un Durian (fruit qui pue).
Nous apprécions cependant l’ambiance détendue de la ville et encore plus le restaurant suisse que nous avons découvert… Totalement en manque de fromage, nous ne résistons pas a l’appel d’une bonne raclette.
Nous louons un scooter et bravons la tempête pour aller visiter le Bokor. Il s’agit d’une ancienne station climatique coloniale française qui a été totalement laissée à l’abandon excepté pour les touristes à la recherche de clichés originaux.
La montée est rude et périlleuse, le vent est déchaîné. Les rafales sont si importantes qu’elles font dévier le scooter de sa trajectoire. Mais le jeu en vaut la chandelle, les bâtiments abonnés donnent un dimension mystique à ce lieu.
L’église en brique rouge se dresse majestueuse face à l’océan indien.
Le panorama est magnifique. Malheureusement, les tags ont recouverts les murs intérieurs de l’église et les seuls symboles religieux restants sont une petite table de bois servant d’hôtel et une statuette de la Vierge.
Le bâtiment le plus impressionnant est le casino. Ce bloc de béton massif au dessus de la falaise nous impressionne.
Nous explorons l’intérieur, notre esprit s’évade et imagine la vie qui s’y déroulait en parcourant les chambres avec vue sur l’océan, les salles de bain privatives et le hall avec cheminée.
Nous pouvons même monter sur le toit. Ils ne se refusaient rien ces météorologues !
Kampot est également réputée pour son poivre. La région possède même sa propre AOP. La visite d’une plantation s’impose donc.
Ces plantes grimpantes offrent tous leurs arômes à ceux qui savent les sublimer. Nous y avons d’ailleurs mangé notre fried rice le plus épicé.
Maintenant que nous sommes incollables sur le poivre, nous vous offrons un petit résumé de ce que nous avons appris : le poivre vert est le celui cueilli avant maturation, il devient noir après avoir sèché au soleil. Le poivre rouge (mûr ), reste rouge même après le séchage. Pour obtenir du poivre blanc, il faut enlever la peau du poivre rouge.
Au retour, nous avons pu voir les bassins des salins malheureusement encore vide. C’est en novembre qu’ils commencent à être remplis avant de pouvoir récolter le sel en janvier.
Notre seule déception a été de ne pas avoir pu faire l’excursion en bateau pour voir les lucioles. Le gouvernement l’ayant interdite quelques jours plutôt suite à un accident mortel.
On en pince pour Kep
Kep est une petite ville côtière tranquille dont la spécialité est le crabe. La statue géante est là pour en attester.
Le passage obligé est donc le marché aux crabes. Lieu privilégié pour acheter ces crustacés à deux pinces ainsi que d’autres mets.
Dans la mer les cages flottantes conserve le stock vivant pendant que sur le quai les négociations vont bon train.
Il est également possible de manger sur le marché, comme en témoigne les murs des cuisines au feu de bois noircis par la suie.
Nous ne pouvons donc pas rater le plat local dans un restaurant à côté. C’est vrai que c’est bon, mais je ne me rappelais pas à quel point c’est chiant à décortiquer. Avant…
Après…
Autant vous dire que Cachou a du mettre son cerveau sur OFF pour le manger.
Kep dispose d’un parc national, petite colline surplombant l’océan qui offre une belle balade. Les points de vue sont magnifiques et nous pouvons aussi observer la faune locale, pas toujours très rassurante.
Croiser un varan en pleine nature, ça fait un peu flipper quand même !
Nous visitons en scooter les alentours de Kep qui valent le détour.
Nous n’étions pas à la moitié du chemin quand, lancé à 70km/h, le scooter se met à tanguer de droite à gauche. La roue arrière vient de crever. Plus de peur que de mal ! Heureusement qu’au Cambodge, il y a des mécaniciens absolument partout. 40 minutes plus tard et avec une chambre à air toute neuve, nous reprenons notre exploration. Direction la bouddha cave pour visiter la grotte avec un enfant du voisinage qui s’improvise guide.
Non loin, il y a une grotte dans laquelle il est possible de se baigner. L’eau translucide a déjà été prise d’assaut par un groupe de moine.
Les péripéties en scooter continuent, nous traversons quelques flaques d’eau avant d’arriver à LA flaque ! Comment faire pour passer ? Premièrement, s’alléger, Aurore traversera à pied. Deuxièmement, utiliser comme toujours la méthode la plus efficace : observer les locaux.
Effectivement, ils arrivent bien à passer et souvent même sans poser le pied à terre, il faut se lancer !
Après avoir laissé passer les ouvriers du chemin de fer, nous traversons les rails et nous pouvons voir tout autour de nous des monts karstiques.
Nous ignorions que les paysages autour de Kep étaient si beau, nous sommes séduits.
Nous poursuivons notre route vers le lac. Puis nous grimpons des marches pour arriver dans un monastère ou des bergers accompagnés de leur chèvres nous saluent chaleureusement.
Nous irons également nous promener sur la plage d’Angkul, drôle de nom pour des francophones, vous ne trouvez pas ?! Un peu à l’écart de la ville, cette plage de pêcheurs est quasi déserte. Il faut dire que les déchets et les centaines d’étoiles de mer mortes ne donnent pas franchement envie de s’y baigner.
C’est clairement moins paradisiaque que les plages de Koh Rong island mais nous ne regrettons pas d’y être allé malgré tout.
Le sud du Cambodge nous a révélé ses secrets et nous avons adoré !
Kikou à vous deux, désolé de ne plus avoir été présent depuis qlqs temps, mais voila, qlqs mauvaises nouvelles du côté d’une de mes sœurs,( cancer), mais bon, à nous superbes photos et paysage magnifique, a donner envie d’être avec vous, mais ça pas possible, on va se contenter de voir votre reportage sur les pays encore a venir, super gros bisous à vous deux à bientôt
Merci tonton. On pense fort à vous en cette période difficile. Gros bisous à vous
coïncidence le jaque, le fruit du jaquier, comme à Mayotte (on en a eu beaucoup cette année !) avant le Jacques Vergès cette saloperie de trop beau parleur !